L'université de Franche-Comté fête ses 600 ans cette année

11/03/2023

L'Université de France-Comté fête ses 600 ans cette année. Avant d'être celle que l'on connaît, revenons sur les grands moments de son histoire depuis sa fondation en 1423.

L'apparition de l'université en Franche-Comté s'insère dans un contexte européen découlant de la réforme grégorienne du XIe siècle, amplifiant les fondations d'université dans les principales grandes villes d'Europe. Le 21 novembre 1422, le pape Martin V émet une bulle autorisant la fondation d'une université dans la ville comtoise de Dole. Sa demande acceptée, Philippe le Bon fonde officiellement une université dans la-dite ville le 21 juin 1423. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'Université de Franche-Comté n'est pas née à Besançon mais à Dole, alors capitale comtoise. Le choix est porté sur la capitale du comté de Bourgogne plutôt que celui de Dijon, qui comptait déjà plusieurs établissements prestigieux et qui devra attendre 1723 pour la fondation de son université. En 1562, ce sont 268 étudiants à l'Université de Dole, dont 45 comtois et 223 étrangers (non- comtois), essentiellement des français, des allemands, des flamands... Ils y viennent étudier le droit canon et le droit civil, la médecine et la théologie.


Un siècle et demi avant la fondation de 1423 à Dole, une initiative du comte Othon IV de Bourgogne en 1287 devait voir le jour à Gray en temps que petite structure universitaire. En raison de l'obtention trop tardive de l'accord du pape et du manque de moyens financiers, le projet ne put se concrétiser. Alors qu'en 1450 le pape Nicolas V avait donné son accord dans l'édification d'une université à Besançon, Philippe le Bon (1396-1467) comme Frédéric III refusent le projet. Le dit Philippe, est duc de Bourgogne et comte de Bourgogne. Le duché étant devenu l'actuelle Bourgogne, tandis que le comté est devenu la Franche-Comté.

Le territoire de ce comté de Bourgogne est similaire à celui de l'actuelle Franche-Comté, hormis l'absence du comté de Montbéliard, de quelques seigneuries et abbayes, et surtout de Besançon alors ville libre d'Empire. Frédéric III de Habsbourg (1415-1493) est alors roi des Romains (appellation de l'empereur du Saint-Empire- Romain-Germanique) après son élection, mais avant son couronnement.

Entre le XVe et le XVIIe siècles, l'université bourguignonne est ponctuellement déplacée à Besançon ou Poligny, avant d'être définitivement déplacée de Dole à Besançon en 1691. Le comté de Bourgogne devenu Franche-Comté est conquis par Louis XVI au cours de deux guerres (1668 et 1673- 1674) pour finalement être rattaché à la France par les traités de Nimègue (1678-1679).

UFR SLHS Universite de Franche Comte

Ludovic Godard, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

L'adage franc-comtois du « Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi ! »est inspiré de la farouche résistance de Dole qui lui vaudra lors de la conquête de perdre son parlement et son université au profit de Besançon, faisant de cette ville la nouvelle capitale de la province. L'Université de Besançon connaît une situation financière difficile, en plus de cela, les crises diverses lors du règne de Louis XVI amenuisent les ressources de l'université, dont le coup de grâce est porté par la Convention (Expliquer en quelques mots ?) lors d'un décret en 1793 qui supprime les universités d'Ancien Régime. Napoléon Ier rétablit l'enseignement supérieur en décrétant la régularisation de l'enseignement médical et l'ouverture de facultés de Lettres, de Science et de Théologie ; le Droit étant installé à Dijon. Il faut attendre 1845 pour que la faculté de Lettres ne soit pas la seule à Besançon, l'ouverture des autres facultés est obtenu grâce à la pression locale sur les votes à Paris. A la fin du XIXe siècle, la Troisième République encourage divers aménagements et créations consolidant l'université.

Cette dernière qui n'accueille par ailleurs que 180 étudiants en 1890, et 245 en 1900, mais le nombre augmente après la Seconde Guerre mondiale, passant de 780 en 1945 à 11.000 en 1972. Ainsi, cette croissance permet d'écarter les menaces de suppression. Au cours du XXe siècle, l'Université de Franche-Comté parvient à transformer en facultés de plein exercice (autre formulation ?) certains domaines, tout en continuant la création de diverses composantes et en développant d'autres campus que Besançon.

Aujourd'hui l'Université de Franche-Comté n'est plus restreinte à une seule ville, mais tend à s'étendre sur l'ensemble du territoire. Les composantes et formations sont bien plus diverses, formant toujours plus d'étudiants. 2023 est spéciale pour l'Université qui propose de mettre en lumière son histoire à travers une année riche en événements !

Maxime Comte

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